Bonjour tout le monde,
Charlie Chaplin, on le connaît tous. Son éternel maladresse et sa moustache nous suivent depuis longtemps maintenant, et il nous fascine. On veut savoir qui est ce génie, pourquoi il nous intrigue encore aujourd’hui ? Le film dont on va parler ici est un hommage à Chaplin, une découverte dans son univers…
Charlie fait ses débuts en tant que comédien, à l’âge de 5 ans. En faisant rire une salle entière, il va ouvrir les yeux sur le monde de la comédie et du burlesque.
Richard Attenborough (Jurassic Park) nous livre ce film avec une délicatesse incroyable. On voit Chaplin sans tout son maquillage, sans les caméras, à nu. C’est une tâche compliquée que de retracer sa vie, fidèlement, et seulement 15 ans après sa mort. Pour moi, c’est réussi. Robert Downey JR a bien fait d’accepter le rôle, il porte le costume à merveille et il permet au vrai Chaplin de partir avec un bel éloge.
Dès la première scène, il se passe une émotion forte. Comme de nombreux biopics ou histoires vraies, on part de la fin de l’histoire pour remonter au tout début. On a donc ici l’ombre de Chaplin puis, un gros plan : il commence à se démaquiller et à enlever ton son apparat, servi par le piano de John Barry. Il donne ensuite un long regard dans le miroir comme pour nous dire : « Voilà, c’est vraiment moi, Charlie Chaplin. »
Et c’est à ce moment que l’on entend le dialogue entre le journaliste (Anthony Hopkins) et Chaplin (vers la fin de sa vie). L’entretien qui permettra d’intervenir entre les scènes et d’expliquer en détail sa vie, « on part de la fin de l’histoire pour remonter au tout début. » Bref, vous avez compris ;).
Le burlesque du personnage est fascinant, il n’en rate pas une pour faire rire la galerie. Seulement, la galerie, il a parfois du mal à la supporter. Etant quelqu’un de fort caractère, la machine hollywoodienne ne lui plaît pas du tout. Les dîners mondains et les faux sourires lui font grincer des dents, il faut rester poli pour rester dans le système…Cependant, il veut montrer ses convictions, il veut faire réfléchir et pas seulement rire. Son emportement après le discours d’un invité sur le nazisme va l’amener à réaliser un de ses grands chef-d ‘œuvres : Le Dictateur.


Le Dictateur en 1945 Chaplin en 1992
On réalise combien Robert Downey JR est doué, le personnage lui va comme un gant. Et pourtant, la réalisation a essayé de ne pas mettre le vrai Charlie Chaplin dans l’ombre. On a des séquences de ses films, dans le film, pour continuer sur l’idée d’un hommage au personnage. Ca s’enchaîne bien et cela permet de faire un lien entre l’histoire que l’on regarde, et le passé.
Bref, la folie du personnage fait son génie.
Le film est un peu comme une continuité de la vie de Chaplin pour nous le faire découvrir pleinement. Bien sûr, tout biopic n’est jamais véridique et concentrer une vie entière dans 2h30 de film, ça ne résume pas tout, loin de là. Mais ici, l’histoire est retracée avec une telle finesse qu’on savoure cette plongée dans l’âge d’or du cinéma . Le défi est réussi, et Chaplin peut enfin remettre son chapeau et sa canne…
A bientôt,
Maëlys