Bonjour tout le monde !

Aujourd’hui, on part sur le tome 1 d’une trilogie prometteuse, orchestrée par Neal Shusterman. Elle change des fictions classiques et se concentre sur une question : l’Immortalité.

Depuis 2042, le monde est géré par le Thunderhead. Tout ce que l’on veut réside dans ce « nuage », il donne d’ailleurs accès à la vie éternelle. Seul problème, la croissance démographique est saturée, il faut donc avoir recours aux Faucheurs pour restreindre le nombre d’habitants…

Vous allez me dire que c’est un peu illogique de donner l’immortalité si, en retour, les faucheurs te prennent ta vie. Effectivement. Et tout au long du livre, c’est ce genre de problématiques que les personnages vont soulever. Spécialement « l’Honorable Dame Curie » qui fait parties de la communauté des Faucheurs et qui, grâce à son journal ,que l’on lit à chaque chapitre, nous montre son regard sur cette société futuriste. Le temps, qu’ils ont maintenant à profusion, ne compte plus vraiment (sans mauvais jeu de mot). Ils ont vaincu la mort, le monde est à leur pied et pourtant, Dame Curie ne peut s’empêcher de penser au passé, quand on avait encore le désir de vivre pleinement.

Le passé, que l’on nomme « l’Âge de la mortalité »: les maladies, la mort, la peur, mais peut-être aussi cette fureur de vivre qui fait avancer…Ou faisait avancer. Cette période devient maintenant une vieille page de manuel, une antiquité que les gens regardent avec appréhension. Place au Thunderhead qui est, si l’on veut, une continuité du « Cloud » aujourd’hui ou d’Internet.

Ce que j’ai bien apprécié aussi dans l’histoire, ce sont ces faucheurs qui pour le coup ne sont pas sous le joug du Thunderhead. Ils peuvent donc faire comme ils veulent, tant que cela reste fidèle à leurs dix commandements. À part ces dix commandements, ils ne sont tenus de tenir aucune autre règle. Mouais, est-ce une bonne idée ? La communauté doit donc trouver de nouveaux faucheurs chaque année, des « apprentis », et deux personnes principalement vont être au centre de notre intrigue…On peut dire au final que la mort est encore là, elle contrôle juste différemment. Elle donne son pouvoir aux Faucheurs, qui se font serviteurs.

Pour revenir à Dame Curie, que je trouve pertinente dans l’histoire, elle parle de personnages de dessin-animés pour imager la population. On vit, on meurt et l’on peut même ressusciter, tant que ce ne sont pas les Faucheurs qui décident de ton sort. Ce sont donc bien des personnages. N’est-ce pas renier sa nature humaine que de faire disparaître la mort ?

Les divergences d’opinion fusent et malgré l’habitude des habitants de voir leur collègue se faire faucher sous leurs yeux, certains se demandent si tout cela est bien moral. Je recommande donc fortement ce livre avec une intrigue sympa et une nouvelle approche d’un monde futuriste.

A bientôt,

Maëlys