Bonjour tout le monde !

Aujourd’hui on va parler des Frères Sisters, un western signé Jacques Audiard. Sorti un 2018, le film (adapté du livre de Patrick DeWitt) regroupe John C. Reilly, Joaquin Phoenix et Jake Gyllenhaal. Il explore l’univers des flingues et des cowboys sous un autre jour.

Charlie et Eli Sisters n’ont de compte à rendre à personne, et personne ne se risque à leur en demander. Ils tuent, c’est leur métier. Pourtant, L’aîné rêve d’une vie plus calme, sans rançons et sans bagarres. Mais il y a juste une dernière chose avant qu’Eli tire sa révérence: un homme qu’ils doivent traquer et tuer.

Trailer du film Les Frères Sisters – Les Frères Sisters Bande-annonce VO – AlloCiné (allocine.fr)

D’un côté Eli (John C. Reilly) veut quitter ce quotidien brutal qui ne lui plaît plus. Et de l’autre côté, son frère (Joaquin Phoenix), adore tirer sur tout ce qui bouge. Eli ronge son frein tout en surveillant son petit frère alcoolique, qu’il retrouve toutes les 5 minutes fourré dans une baston. D’ailleurs, la première scène est magique: une grange en feu, un cheval en proie aux flammes, les deux cowboys au premier plan qui partent tranquillement, le décor est planté.

On est en 1851, la ruée vers l’or a déjà commencé et chacun veut son grain doré. Avec ce film, on est loin des westerns spaghetti, et plus dans ce qui ressemble à un voyage initiatique entre les deux frères. Ils passent de gangsters bêtes et méchants à des hommes attachants et sensibles. Cela fait rire de les voir changer de regard et de se poser des questions sur l’utilité de ce qu’ils font. Et puis, il y a par moment des situations extravagantes comme Eli qui se retrouve face à d’autres gangsters et son frère complétement bourré qui ne veut pas les laisser partir.

Chaque scène, chaque plan est simple, beau. Les jeux de lumière et les répliques sont subtiles et travaillés, sans trop en faire, avec beaucoup d’humour. J’ai vraiment pris plaisir à suivre les deux cowboys à travers les paysages espagnols (même si l’histoire se déroule normalement à l’Ouest des Etats-Unis).

Jacques Audiard fait son entrée sur la scène américaine avec ce long-métrage et remporte 4 Césars. Pourtant, certains ont critiqué l’absence de femmes, qui, moi, ne m’a pas dérangée. Justement, à part une rencontre importante, ils ne restent pas longtemps avec ceux qu’ils croisent. C’est plus une focalisation sur leur relation et eux-mêmes.

Les deux personnages paraissent hors du temps. Ou plutôt comme s’ils étaient des enfants qui jouent aux pistolets en imitant les gros durs tandis que le monde change, évolue, et qu’eux doivent grandir.

Une belle performance de Jacques Audiard qui mérite d’être vue !

A bientôt,

Maëlys

2 commentaires sur « Les Frères Sisters »

  1. Un très bon western dont j’avais dit du bien dans un article et qui arbore la patine européenne de Jacques Audiard. Phoenix, Reilly et Gyllenhaal sont tous les trois épatants.
    Dans le genre euro-western, je recommande aussi Never grow old, hélas passé trop inaperçu en salle.

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