-« Si nous étions dans un de vos romans, que se passerait-il maintenant ? «
[…]
-« Je suppose qu’il se passerait quelque chose d’inattendu, quelque chose que personne n’aurait pu prévoir : ni les deux héros, ni le lecteur, ni même l’auteur. Personne. »
Cet extrait du livre m’a beaucoup fait penser aux évènements que l’on vit en ce moment, comme si notre vie était un roman et que nous en étions le héros.
Terrienne a été écrit par Jean-Claude Mourlevat que j’apprécie beaucoup, la preuve, j’ai déjà fait 3 articles de lui sur le blog (Le chagrin du roi mort, La rivière à l’envers, Le livre de Perle) ! Je vous le concède, ça commence à faire mais j’aime tellement chaque univers qu’il crée, et pas tant les personnages, mais juste ces mondes à chaque fois remplis de mystère et uniques.
Rien n’aurait changé la petite vie d’Étienne Virgil s’il n’avait pas pris, ce jour-là, Anne en stop. C’est avec elle, qu’il va se retrouver dans un autre monde à la recherche de sa sœur.
Tout d’abord, ce monde comment est-il ? Froid, sans vie, trop carré, trop propre et pourtant loin d’être parfait, une superbe dystopie ! On est loin des lieux peuplés de créatures magiques comme on pourrait le voir dans d’autres histoires, avec des méchants et des gentils. Là, ce sont juste deux mondes , deux « cultures » qui se confrontent. Bien sûr, il y a des bad guys, sinon, ce serait moins marrant mais ce n’est pas du tout le même concept que la Sorcière Blanche dans Narnia ou que Gollum, ce ne sont pas ceux prêts à tout pour le pouvoir, la richesse…
Deuxièmement, on a cette fille, qui va tout faire pour récupérer sa sœur (il faut savoir que sa sœur a disparu depuis deux ans sans laisser de traces, rien). C’est une personne (un peu) têtue, déterminée et poussée par cet espoir même infime, de la revoir.
Ce roman, c’est aussi une ode à la vie, à cette Terre qui est merveilleuse et que notre chère Anne redécouvre à travers son périple. C’est aussi un moyen de redécouvrir l’essentiel, les personnes que l’on affectionne. Un peu comme ce confinement ! Je trouve aussi, Étienne très touchant, il est écrivain et dit, lui-même, qu’il a perdu l’inspiration. Au final, on est peut-être tous un Étienne, cherchant l’inspiration ou l’envie de faire. On revient alors tout simplement aux choses simples, à ce que nous aimons vraiment.
Bref, il y a de très belles phrases dans ce bouquin, il se lit en un clin d’œil et nous redonne une bouffée d’énergie ;).
Sur ce, à bientôt,
Maëlys